Croquette Ceux qui ont su se vendre
Nombre de messages : 5 Age : 43 Localisation : Dans le noir près de ma loge, la 17 Emploi/loisirs : Faire des ombres chinoises dans le vide. Incompréhensible. Humeur : Neutre Date d'inscription : 04/05/2009
Schéma anatomique Age: 28 ans
| Sujet: Pour la vie elle avance Lun 4 Mai - 19:57 | |
| Elle A prit ses chats pour des oiseaux. La porte grande ouverte Ils peuvent bien venir Les vandales Ils peuvent bien tout prendre Il n’y a plus rien. Elle a emporté dans son cœur Les débris de bois D’un crayon brisé Une craie Au fond de sa poche Une annonce Un chemisier froissé.
Elle Ne se presse pas. On dirait qu’elle dort Dans un sommeil paradoxal. Un Autre monde Dément Et le ciel se perd sur un mur.
Elle A observé le jour Et la nuit A observé les autres Les a étiqueté. Elle N’a pas vraiment froid Mais elle n’a pas vraiment l’air D’une fille qui a sa place. Elle attend.
Elle C’est moi Comme ce n’est personne. Il n’y a pas de supérette Pas de Josette pour me surnommer Le nom est gravé Sur le mur près des vitres. Il y a mon souffle qui s’envole L’humidité que je déchire d’un doigt C R O Q Sur la glace où s’affiche mes yeux Juste des yeux. Des voix qui ricochent A la surface de toutes choses.
Elle Leur ressemble Quand par patience elle se lève Par lassitude elle se traîne. Elle sort presque la dernière Ne semble regarder personne Sembler fixer ses pieds Avec une timidité bonne enfant Jean Luc en serait agacé.
Pour ne pas être prise Elle garde les bras le long du corps Et cherche avec crainte sa valise Sans que la peur ne se lise Sur son visage. Lys Ne semble pas comprendre Qu’elle s’enferme. Elle garde dans sa tête un morceau de ciel Et sous son cul la dureté d’un arrêt de bus Elle garde sur son chemisier La trace de tout ses chats Sur ses bras La marque de leur affection.
Et l’hiver Et l’été Dans une boite à surprise. Elle cligne un instant des yeux Évite de heurter le temps. Le noir la submerge Comme plongée dans de l’encre de chine. Elle croise les bras. Il y a des boucles sur sa bouche Des mèches qu’elle ignore Des verbes conjugués au Singulière.
Après Il y a le mouvement De ce monde De cet unique halètement. Les voix qui se brisent Qu’elle écoute sans comprendre. La foule. Elle cherche sa valise Elle cherche les voix Comme on cherche la main Elle garde le centre Pour ne pas heurter les murs.
Elle Se décide à les suivre Pour ne pas être étouffée Entre ces deux perles mammaires Car tout le monde se descend. Accusée De meurtre. Elle avance à pas de fourmis Comme coincée dans les bouchons Le champagne va péter La mousse va couler sur ses bras Et Elle léchera l’alcool Prendre le risque de désobéir. Elle baisse la radio dans sa tête Laisse le carrousel tourner en rond A l’envers Pour lui faire perdre la tête. Et Elle avance Par défi particulier
Elle Aurait besoin d’un verre Ou deux. | |
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