Ce "Surnom" d'où vient il :J’ai toujours aimé le thé. Pas le petit truc en sachet que vous allez trouver dans les supermarchés. Ca c’est de la poudre sans goût, de la nullité parfaite que l’on vend aux masses. J’aime le vrai thé. Celui que vous trouverez chez le torréfacteur, ou celui de chez Mariages Frères. Je sais, ça coûte cher, mais je carbure à cela. Sans le thé, peut-être n’aurais-je pas de raison de me lever le matin, et je dois vous avouer que nul autre aliment n’a de goût aussi bon. Alors, je suis prêt à manger des nouilles pendant toute une année, pour pouvoir avoir un placard rempli de thé.
Enfin, j’ai de la chance, je n’en suis pas encore là. Ah, par contre, le T est la première lettre de mon prénom.
Pour le « Crépuscule », disons que c’est ainsi que m’appelait ma fiancée, quand nous étions fiancés, et quand nous partagions nos moments d’intimité. Depuis, peu de personnes m’appellent ainsi, un ou deux potes – connaissances serait un mot plus approprié – l’utilisent pour me rappeler qui j’étais.
Un homme n’étant entier qu’en s’accordant entre son passé et son présent, je suis le Thé du Crépuscule. Je suis ce que j’aime et celle que j’ai aimée.
Age :27 ans
Profession:Auteur de livres pour enfants, illustrateur. J’essaye d’entamer un livre pour un public plus adulte.
Bagage :-typeJe n’ai pas les moyens de m’acheter quelque chose de cher. J’ai juste une vieille valise à roulettes, qui roule toujours, ce qui en soit est un miracle. Elle me permet de transporter des trucs… vous voyez, elle remplit l’utilité d’une valise. Elle a beau avoir un sale air usé, elle a beau être délavée, je crois que je n’oserai pas lui demander de faire plus que… ce qu’elle fait déjà.
-formeLa forme d’une valise. Rectangulaire, avec des roues rondes, et elle est noire, et… C’est moi ou je n’ai pas compris la question ?
-contenuJ’ai mis à l’intérieur un sacré tas de carnets de dessins, de cahiers, de stylos, d’aquarelles et autres petites choses indispensables à mon travail. Après tout, je viens bosser. J’ai donc besoin de la totalité de mon attirail, pour pouvoir avancer avec les meilleurs outils, et les meilleures dispositions.
Vous trouverez aussi dans ma petite valise quelques boîtes de thé, ainsi que de quoi les laisser infuser. L’eau chaude, je suppose que je la trouverai là-bas. De toutes manières, le sac commençait déjà à être lourd, alors que je n’y avais encore mis aucun vêtement.
Car, effectivement, j’ai pris des vêtements. Des vêtements comme j’aime à les porter. Chemises blanches, cravates noires, jeans gris. Un béret si j’ai besoin de retenir mes cheveux à l’intérieur – plus pratique pour écrire, vous en conviendrez – et un petit miroir pour vérifier que je suis présentable… non, pas présentable : charmant, parfait, admirable. Un miroir pour vérifier que je ne suis pas banal. J’ai aussi un vieux t-shirt tapissé de gribouillis de mon fils, avec un caleçon dans le même état lamentable… pour dormir, ça me sert de pyjama.
Et, pour finir, un blaireau, de la mousse et une lame pour pouvoir me raser.
Physionomie:Je mesure un mètre quatre-vingt cinq. Je suis d’un poids moyen, ce qui ne me donne ni l’air d’être un fil, ni d’être une boule. Je suis en bonne santé physique, c’est important quand on veut se vendre aux médias, surtout pour ces trois mois. Et puis, même d’habitude, je veux être parfait… cela passe par une santé irréprochable. Alors j’ai un poids parfait pour ma taille.
Je porte une fine barbe, que je prends soin d’entretenir, pour avoir le poil soyeux et agréable. Trop longue, elle me donnerait l’air de sortir de la forêt, trop courte, elle me donnerait l’apparence d’un gamin. Alors je fais attention. Je ne me coupe jamais en me rasant.
Mes cheveux… mi-longs, avec certaines mèches qui me retombent devant les yeux. Je suis châtain clair. Mon nez est très bien dessiné, mes lèvres aussi, je n’ai pas à me plaindre. Mes mains sont régulièrement tapissées par les peintures que j’utilise pour mon métier. Et, pour mes habitudes vestimentaires, vous avez eu la description précédemment.
Caractère:Beaucoup de gens jugent qu’on ne se connait pas soi-même. Moi, j’ai besoin de me connaître pour pouvoir avancer.
Je sais, par exemple, que ma rupture avec Jenny, la seule femme de ma vie, m’a laissé au plus mal. Moi qui n’ai jamais pris un verre d’alcool, moi qui n’ai jamais pu me droguer, ou prendre une cigarette, j’ai fumé, ce soir-là. Tout comme j’ai fumé en apprenant que mon fils, que ma fierté dans ce monde, serait entre ses mains à elle, plutôt qu’avec moi. Y’a de ces injustices…
Je sais, d’ailleurs, qu’elle ne vaut pas mieux que moi, qu’aussi riche et puissante soit-elle, elle n’offre pas d’imagination aux gens. C’est moi qui fais rêver ces gamins, tout de même. C’est moi qui écris, moi qui cherche la perfection. Moi qui deviendrai… ou qui suis déjà parfait. Ne me prenez pas pour orgueilleux… ou plutôt si, faites-le, mais je ne suis pas assez imbu de moi-même pour ne pas douter. J’ai besoin de me prouver quelque chose, toujours, et d’aller bien plus loin. Je ne m’arrêterai qu’à mes propres limites.
Je manque cruellement de confiance en moi, en fait. Mais tant pis. J’avance quand même, seul, généralement. Le seul compagnon que j’aie… c’est mon fils, mon jeune fils, Jack, de deux ans. Je crois qu’il est le seul à m’apprécier. Je me sens mal quand il n’est pas avec moi… je manque de base à la perfection, de personne pour qui briller. Ne vivre que pour le thé, c'est un peu restrictif. Alors je vis aussi pour mon fils.
Ce que vous fuyez avec tant d'ardeur:Mon ex-fiancée a une tendance à faire de moi ce que je n’ai jamais voulu être : la banalité. J’ai donc besoin de partir, un peu, de m’échapper si vous préférez, pour profiter des distances afin de me construire tel que je suis. Pour chercher cette perfection qui devrait être mienne. Et pour pouvoir boire mon thé en toute tranquillité.
Quel mot avez vous laissé avant de tout quitter:« Je serais bien resté pour t’offrir une tasse de thé, mais je dois partir. Occupe-toi bien de Jack, ne lui dis pas trop de mal de son Papa, je reviendrai quand je serai parfait pour lui. »
-où l'avez-vous laisséSur la table de la salle à manger de mon appartement. Bien en vue, entre la corbeille à pain et la bouteille d’eau.
- sur quel type de supportC’est un papier à lettres écolo, vous savez, ceux qui sont des récupérations d’autres papiers. J’écris toujours sur des trucs comme ça.
- à qui l'avez-vous adresséA Jenny, mon ex-fiancée et mère de mon enfant. Elle devait revenir pour me laisser le gamin pour le week-end… elle le gardera plus longtemps, je suis certain que ça ne la dérangera pas.
Portrait familial:-Mes
parents sont des gens… normaux. Ils m’ont éduqué comme un enfant se doit de l’être, et je les remercie pour cela. Je n’ai pas de liens très forts avec eux, mais j’aime prendre régulièrement de leurs nouvelles, et me présenter aux repas des réunions de famille.
-
Jenny A. est mon ancienne fiancée, et la mère de mon enfant. Elle a une légère tendance à me rabaisser, sous prétexte que je ne suis qu’auteur pour enfant, et qu’elle, au moins, elle est cadre. Du coup, comme elle a l’argent, la féminité et la rage, c’est elle qui a la garde de Jack. Je la déteste.
-
Jack H., mon fils, l’être le plus merveilleux au monde. Il n’a que deux ans, mais je le trouve superbe. Ceci dit, je doute que tous les commentaires d’un père fou de son enfant vous intéressent, donc… ej vous fais grâce de cela.
Portrait que votre famille ferait de vous:Jenny A. :
C’est étrange que cela soit à moi de faire une description de T… du Thé du Crépuscule. Je l’ai aimé, oui, parce qu’il est beau, parce qu’il a un caractère qui me semble appréciable. Et puis, je crois que petit à petit, ses histoires l’ont changé. Je ne parlerai pas de schizophrénie, juste d’une évolution de son caractère vers sa passion : il est obnubilé par ce qu’il fait – écrire – et tout le reste perd son importance. Moi, son fils… tout. Cela va le tuer. J’attends l’instant où il en oubliera de manger. Et puis, il faut avouer que sa recherche compulsive de la perfection est des plus ridicules.
Mais, on peut lui donner un bon point pour son amour paternel. Jack l’adore… vraiment.
Manie(s), tic(s), maladie(s), phobie(s), obsession(s), antécédent(s):Je suis maniaque, et j’ai une sorte d’obsession pour la perfection. Tout tourne autour du désir d’être parfait. La maniaquerie sur la propreté suit évidemment ce trait de ma personnalité. Enfin, maniaque… j’attends des choses et des gens qu’ils paraissent comme j’aimerais les voir, c’est surtout ça. Beau, propre, c’est parfait.
Quel genre d'écrivain croyez-vous être:Pourquoi « croire » ? Je sais ce que je suis, et ce que je crois est la réalité. Je suis auteur pour enfants, c’est un fait. J’illustre mes propres histoires, c’est aussi un fait. Je vais peut-être pouvoir augmenter mon lectorat, c’est une supposition. Tant que cela ne sera pas fait, je ne me jugerai pas autrement qu’en étant un auteur pour enfants.
Quel chef-d'œuvre comptez-vous écrire:Je suis très difficile quand j’écris, ce qui me fait perdre beaucoup de temps. Je suis capable de recommencer, de trop nombreuses fois, un même chapitre, ou un même dessin, parce que je sais qu’il n’est pas parfait. J’ai besoin de calme, j’ai besoin de vibrer, pas de pourrir dans la banalité offerte par Jenny. Elle m’énerve. Elle m’énerve parce qu’elle me sape toute mon énergie, toute mon attention pour ne revenir qu’à un trait absolument négatif : elle veut que je prenne un « vrai boulot », une « vraie vie ». Je suis payé, moi, pour ce que je publie. Pas beaucoup, parce que je ne suis pas grand-chose, parce que je ne suis pas connu, ou que, du moins, je n’ai pas publié assez pour avoir une rente acceptable. Mais quel que soit le putain de bouquin que j’écris, quelle que soit son histoire, cela sera un chef d’œuvre quand je jugerai que ce bouquin sera parfait, quand je serai parfait. Voilà, je rêve d’écrire un livre dont on ne pourrait jamais, jamais dire aucun mal. Mon chef d’œuvre sera entier, il sera magnifique… sous les deux sens du mot.
Quel est votre vœu le plus cher:Devenir parfait, et être incapable de discuter ce trait de ma personnalité.
Vers quoi ou vers qui s'oriente votre désir de vengeance:Oh, loin de moi des désirs pareils... je suis très en colère, oui, frustré, bien sûr, mais je ne me venge pas.
Avez -vous un casier judiciaire:Non. Non, je suis honnête.
Orientation politique:C’est le genre de choses qui m’indiffèrent.
Orientation sexuelle:Hétéro. Enfin, à partir de l’instant où l’on est père, on peut se juger hétéro. Peut-être bisexuel, à la limite… parce que je dois avouer que certaines âmes masculines m’attirent autant que les femmes.
Enfin, oubliez ce que je viens de vous dire : je ne suis ni hétéro, ni bisexuel. J’aime le caractère d’un être, quel qu’il soit. J’aime sa volonté, sa vie, et je ne choisis pas mes compagnons selon des critères affreusement teintés de banalité, selon des critères physiques, qui détermineraient ce qui se trouve entre les jambes d’une personne. Montrez-moi donc comment vous écrivez, montrez-moi donc comment vibre votre âme… et, peut-être, laissez-moi m’intéresser à vous.
Un conseil : soyez parfait dans votre genre, sinon je me détourne bien vite.
Quel est votre plat préféré:Le thé peut-il être considéré comme un plat ? J’adore celui aux fleurs de sakura.
Cependant, si vous voulez un « vrai plat », j’apprécie beaucoup les champignons farcis.
Celui que vous détestez:Je déteste la salade, donc tout ce qui comporte de la salade… poubelle.