Ce "Surnom" d'où vient il :De mon premier employeur. Un politicien, du genre de ceux qui sont capables de déterminer si vous êtes quelqu’un de fiable ou pas, seulement en vous regardant. J’étais là, assis en face de son bureau. Il jetait un œil sur mon CV, à défaut de me regarder moi. J’crois que j’lui rev’nais pas. Il m’a demandé si j’avais quelque chose à ajouter. J’ai ouvert la bouche, prêt à lui vanter les mérites de ma dernière acquisition, le micro Prodipe DMA, mais mon organisme a choisi cet instant précis pour m’amener à roter sans retenue.
Roh j’avais honte, si vous saviez. Mais c’est qu’je puais en plus !
C’est facile. C’est mesquin. Depuis ce jour, je suis le poisson rouge. Celui qui ouvre la bouche sans arrêt, mais qui ne produit que des bulles de gaz.
Age : 36 ans.
Profession: Preneur de son. Un dada, une lubie qui dure, l’amour de l’omniscience « perfide »
Bagage : Une poche. Une énorme poche, capable de contenir tout l’arsenal d’un preneur de son qui « se » respecte. Ferrailles diverses, fils multicolores, batteries électriques, convertisseur informatique, et bien sûr, une antiquité : Le micro Prodipe DMA, ami de tous les instants :
- Citation :
- Aujoyeuxfadiese
DMA CLAUDE SALMIERI Spécifications: • Diaphragme:capsule Ø 22 mm plaquée or • Type de transducteur : gradient de pression • Polarité : uni-directionnelle • Réponse en fréquence: 30Hz-18 kHz • Sensibilité : -36dB±3dB (0dB=1V/Pa à 1kHz) • Impédance de sortie : 200O±30% (à 1kHz) • Impédance de charge : =1000O • Rapport signal/bruit : =22dB A (IEC 581-5) • Pression max SPL : =130dB (T.H.D=1% à 1kHz) • Filtre coupe bas : 12dB/octave à 100Hz • Puissance nécessaire : alimentation fantôme 48V DC
Au milieu de tous ces gadgets, une bouteille. J’vous sens venir, mes pochetrons. Non, elle ne renferme ni bedo, ni libido, ni bigorneaux. Seulement du jus de bigarreau. Au fond de la poche, quelques sous vêtements, chemises, pantalons. M’enfin, rien de plus que le minimum syndical. N’est pas Crusoé qui veut !
Physionomie: On dit que j’ai la tronche de Mick Jagger. Que j’fais plus vieux que mon âge. Mais l’vieux Mick, il est plutôt bien conservé. J’suis perdu, j’suis perdu dans un océan d’incompréhension ! C’est vrai que mes cheveux ont eu tendance à prendre une teinte grise durant ces dernières années, que j’ai quelques fois pensé à investir sur un lot de pilules bleues, et que mes remontées gazeuses ont découvert le secret de la bombe atomique. Mais c’est de la diffamation, de dire que j’suis vieillissant. J’rentre dans mon 40, j’ai le style d’un jeunot, et je suis athlétique ! *Pas de la kékette !* Saleté de narrateur ! J’suis un Aaaaaartiste, au final, je ne suis pas préoccupé par le concret…
Caractère: Aigri, perfide. On m’a insulté de la sorte, il y a peu. Mais ce devait être le reflet d’une simple jalousie. J’ai réussi ! J’me suis fait un nom derrière la scène nationale. Suffisait d’oser. Eh, c’est pas toi qui aurais réussi hin, hin ? On m’a parfois dit que je souffrais de mégalomanie. Ca, c’était le pompon. J’m’amuse de la niaiserie des interviewés, rien de plus ! J’ne passe jamais de l’autre côté du micro. Trop dangereux. Le coup du joueur pris à son propre jeu, je connais. Au final, je dirais que je suis quelqu’un de désintéressé et farceur. Je suis ma route sans penser au lendemain. Parfois, je laisse une empreinte sur le goudron. C’est si amusant de se jouer de mes collaborateurs !
Ce que vous fuyez avec tant d'ardeur: La justice. T’imagine pas toi, si j’me fais prendre à mon jeu, ils me prendront le Prodipe DMAAAAAAAAAAAAAAA !
Quel mot avez vous laissé avant de tout quitter: Un post-it de couleur jaunasse, collé sur la table de la cuisine. Destiné à mon coloc, Januel. L’est amnésique, faut le prévenir. Le pauvre, l’est si jeune !
Pense à lustrer le chat. Ou c’est lui qui te lustrera.
Portrait familial: Une famille soudée, et nombreuse ! Un père mécano et une mère assistante maternelle. Quatre sœurs. Du bruit, j’en ai bouffé dans tous les sens, depuis l’enfance. Entre les moteurs défaillants, les « Gouzigouzi » de ma mère, et les « J’ai perdu ma Barbiiiiiiie ! » des quatre princesses, le tout à l’unisson, j’en viens encore à me demander comment j’ai pu en sortir à peu près saint d’esprit. Bon bien sûr, je vous parle d’un temps *que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître*[… l’omniscience fait du mal aux narrateurs]. Oui donc, depuis cette époque, j’ai quelque peu perdu le contact. La cadette n’a pas apprécié que je fasse un remix paillard de son discours devant le curé, lors de son mariage.
Portrait que votre famille ferait de vous: Boah, j’suppose qu’il ne doit pas être très reluisant. Mon père est sous terre, et ma mère est bileuse. Quant à mes sœurs, elles ont trop peur que je fasse éclater leur mariage par une nouvelle farce. Demandez à mes neveux, eux, ils m’aiment.
Manie(s), tic(s), maladie(s), phobie(s), obsession(s), antécédent(s): Oh, tout revient à la casserole. Une manie, un tic, une obsession… tellement d’antécédents !!!
Quel genre d'écrivain croyez-vous être: Un Terry Pratchett du sonore. C’est bien un disque monde, que j’crée.
Quel chef-d'œuvre comptez-vous écrire: La Grande Casserole de l’Humanité. Avec TOI pour intervenant principal.
Quel est votre vœu le plus cher: Produire une casserole qui restera célèbre des années durant.
Vers quoi ou vers qui s'oriente votre désir de vengeance: Le chat. Il m’a lustré.
Avez -vous un casier judiciaire: Grand Dieu non !
Orientation politique: Aucune. Les politiques, je leur rote dessus.
Orientation sexuelle: Hommes, femmes, grenouilles, chèvres, aspirateurs… j’suis ouvert d’esprit et de corps.
Quel est votre plat préféré: La pizza.
Celui que vous détestez: Les petits pois.
Quelles sont les raisons qui vous ont fait écrire ou vous feront écrire: L’envie de rire de l’Homme, encore et toujours.
Croyez-vous en votre inconscient: Non, j’vis dans un monde bien trop rationnel.
Qui est votre idole: Personne. Tant qu’à en avoir une, j’préfère que ce soit moi plutôt qu’une autre. C’plus rassurant.
De quoi avez-vous peur de manquer pendant ces trois mois: De jus !
Ce qui vous excite: D’me retrouver seul avec autant d’inconnus, et d’avoir la main mise sur leurs cordes vocales.
Quel rêve faites vous le plus souvent: Celui dans lequel je guide les paroles des interviewés. Les reprises numériques, c’est d’un fastifieux…
Quel cauchemar: Celui où je me fais choper en flagrant délit ! Mon Prodipe DMA !!!!!
Racontez moi enfin comment vous m'avez séduit dans l'arrière-salle du café, l'histoire que vous m'avez raconté,
et qui fait que je vous ai choisis parmi tant de candidats:« Dis moi, l’ami… sais tu ce qu’est CECI ? », chuchotai-je à l’oreille de mon interlocuteur, tout en exhibant mon précieux Prodipe DMA.
« C’est un micro. L’outil de toutes les intrigues, de tous les coups foireux que tu peux imaginer. Et ici… il est tenu par un professionnel ».Je lançai un regard langoureux vers l’objet. Je mourrais d’envie de le mettre en marche, et de saisir les bribes de conversation qui titillaient mes tympans. Mais la paperasse m’attendait, avant toute chose.
« Je n’ai pas de temps à perdre. Tu veux mettre du piment au cœur de cette retraite ? Alors engage moi, tu ne seras pas déçu ».Sur ces mots, je m’éloignai de la table. Un vieillard… un vieillard !!! De l’action, de la dérision, il ne pouvait pas dire non ! Il ne devait pas déroger à la règle. A cet âge là, on court après l’inattendu, celui qui manque nous faire cracher nos poumons lorsqu’il survient.
C’est alors que je remarquai l’élégante rouquine, assise à ses côtés. Sa femme ? Sa fille ? Je souris intérieurement à l’idée de les espionner tous les deux. Il ne manquait plus qu’un lot de testostérones et de donzelles effarouchées pour que mon projet initial me promette bien du loisir.
Je me précipitai à côté de la rouquine, plus excité que jamais. Cette latence et la beauté des spécimens qu’il m’était permis d’approcher me rendaient presque nauséeux.
« Alors, où dois-je signer ? » Comment avez-vous connu Cachtíc? Je me suis retrouvée inscrite, du jour au lendemain. Ce chauffeur…
J'accepte que mon personnage disparaisse au cours de l'aventure à quelque moment que ce soit si cela est nécessaire au déroulement de l'intrigue.